L’ASL est confrontée à des défis de gestion, des difficultés organisationnelles et des dysfonctionnements récurrents.
Depuis sa création, l’Association Syndicale Libre (ASL) traverse une longue crise de gestion persistante, marquée par des pratiques comptables douteuses imputées à ses dirigeants successifs — et tolérées, selon les observateurs, par un conseil de gestion impuissant ou peu enclin à la rigueur.
Face à la fronde des immeubles d’habitation, qui rejettent quasi systématiquement les comptes depuis cinq ans, l’ASL a finalement cédé à la pression : deux audits externes ont été commandés, en 2021 et 2022, pour tenter de rétablir la confiance.
Le premier, confié au commissaire aux comptes Groupe Expérience, avait pour mission de certifier la régularité et la sincérité des comptes, tout en détectant d’éventuelles fraudes.
Le second, mené par le cabinet d’expertise comptable EFCA, devait vérifier si les états financiers étaient fidèles, clairs et complets.
In fine, les conclusions de ces audits se révèlent accablantes : le commissaire aux comptes a refusé de certifier les comptes, tandis que l’expert-comptable n’a pu attester de leur bonne tenue. Des conclusions dans la droite ligne d'un premier audit réalisé en ... 1996.
Téléchargez le 1er audit de l'ASL ici :
Un paradoxe troublant
Malgré ces alertes, les comptes 2023, initialement rejetés en 2024, ont finalement été validés en assemblée générale en 2025. Une décision qui interroge, d’autant que les chiffres défient l’entendement. Comment expliquer qu’un budget annuel de 2 millions d’euros puisse cohabiter avec un bilan affichant 4 millions d’euros de dépenses ? Une telle disparité ne laisse-t-elle pas présager une dissimulation de la réalité financière ? Pourtant, ni le commissaire aux comptes ni l’expert-comptable n’ont soulevé d’objection majeure sur ce point précis.
Des zones d’ombre persistantes
Dès 2020, des copropriétaires s’étaient émus de cinq écritures comptables suspectes, totalisant 806 823,46 euros. Las : l’audit promis n’a jamais été transmis. En 2025, un nouveau rapport d’expertise, censé éclairer les années suivantes, n’a fait qu’alimenter les doutes des propriétaires et des investisseurs.
Un constat amer
Au fond, les copropriétaires n’ont peut-être besoin ni d’un commissaire aux comptes, ni d’un expert-comptable, mais simplement d’un gestionnaire rigoureux, appliquant les règles élémentaires de transparence. Car la réalité est cruelle : ni les auditeurs, ni le conseil de gestion de l’ASL n’ont jamais vérifié l’équité de la répartition des charges entre les copropriétaires. Un travail pourtant réalisé chaque année par une poignée de résidents, dont les analyses et meilleures pages — aussi poussées que possible— sont publiées sur ce blog.
Pendant ce temps, les dirigeants successifs — Loiselet Daigremont puis Oralia Sully Gestion — laissent entendre que les comptes sont dûment contrôlés. Certains membres du conseil de gestion relayent même cette bonne nouvelle aux copropriétaires, omettant soigneusement de leur transmettre les audits alarmants.
Le Quartier de l'Horloge n'a pourtant ni piscine, ni espace vert, ni local communautaire ou salle de sport qui justifie le montant des charges des habitations.
Qui, dès lors, est dupe ? Qui, au bout du compte, croit encore ce qu’il lit ou entend ?
« Le vrai sage est celui qui se trompe le moins. » Tarfuffe
Depuis 2016, quatre immeubles ont engagé des poursuites contre l’ASL. Après un premier jugement défavorable sur la forme en première instance, l’affaire est désormais pendante devant la cour d’appel de Paris. Par ailleurs, les comptes 2023 ont également été contestés devant le tribunal de Paris et ceux de 2024 n'ont pas encore été présentés.
La solution est-elle là, sous nos yeux ?
Le conseil de gestion de l’ASL a pour mission première de contrôler la gestion et les comptes de l’association. Il ne lui manque qu’une chose : s’en donner les moyens et assumer pleinement sa légitimité pour agir.
Membres du conseil de gestion de l'ASL Quartier de l'Horloge (Oct. 2025)
| N° | Nom du représentant (titulaire) | Copropriété représentée / membre | Suppléant |
|---|---|---|---|
| 1 | Mme RENARD | SOCOPAR GESTION COMMUNE (AEW pour SCI DU PASSAGE DE L’HORLOGE) | - |
| 2 | Mme DARNAND | SOCOPAR 3A (SOFIDY pour SELECTIRENTE) | - |
| 3 | M. HENRY | SOCOPAR 2 (SCI DU PARC METEOR, Groupe INDIGO) | - |
| 4 | M. MARUCCI | PREIM EUROS 2 (SEFAL PROPERTY pour PRIMONIAL) | - |
| 5 | M. GAGNEPAIN | 3F - ACTION LOGEMENT (Ex-ERIGERE) | - |
| 6 | M. MANSUY | SDC du 15, rue du Grenier Saint Lazare | M. JANET |
| 7 | M. CLAUDE | SDC du 7/8, rue Bernard de Clairvaux | M. PASQUIER |
| 8 | Mme MOREAU | SDC du 9, rue Brantôme | Mme SCHINKEL |
| 9 | Mme RAMBAUD | SDC du 50, rue Rambuteau | M. SABOT |
| 10 | M. PICHON | SDC du 156, rue Saint Martin | M. TRESCA |
| 11 | M. LARGER | SDC du 160, rue Saint Martin | Mme RIVIERE |
| 12 | M. CHATAIN | SDC du 164, rue Saint Martin | M. HUNAULT |
| 13 | Mme HAYOUN | SDC du 168, rue Saint Martin | Mme AJZENBERG |
| 14 | M. CONSTANTIN | SDC du 184, rue Saint Martin | M. BIDOIN |
| 15 | M. TRONEL | SDC du 3/5, rue Bernard de Clairvaux et résidence | M. HINFRAY |

